Eco-Trekking en Thaïlande

En juillet dernier, j’ai eu la chance de pouvoir passer un mois en Thaïlande. Voici la carte du road trip (spéciale dédicace à Paulette Mag)  :

Rassurez-vous, je ne vais pas vous raconter l’ensemble du périple, mais juste les deux jours qui m’ont le plus marquée. Deux jours de trek dans la jungle à la rencontre d’un petit village perdu de la tribu des Karen près de la frontière birmane. Quand je dis "trek", je ne rigole pas, ce n’était pas du trek de gonzesse. C’était l’Aventure.

Nous sommes partis à 4 (Julot, deux Australiennes et moi) + le guide. Au programme, des heures (9 ou 10 heures!) de marche à travers la jungle, de la boue jusqu’aux genoux, de la flotte parfois jusqu’au ventre, des piqures de moustiques à gogo, des griffures profondes et même des morsures fatales. Moi qui voulais de l’eco-trekking sportif et bien j’ai eu mon compte pardi !

Euhh, tu as dit morsure fatale? Je ne rigole pas, c’est même à partir de là que notre trek est devenu une véritable Aventure. Au bout de 4 heures de marche, l’une des deux Australiennes qui nous saoulait grave parce qu’elle n’avançait pas, n’arrêtait pas de tomber, de raller, de parler, s’est mise à crier « Ahhh!! Something bit me ! Something bit me ! ». On ricanne bêtement jusqu’au moment où le guide lui enlève sa chaussure… Stupeur : deux gros trous, comme une morsure de serpent ou d’araignée géante. 

Nous l’aidons tant bien que mal à marcher jusqu’au petit village perdu dans la forêt où nous devons passer la nuit. A voir la tête que font les habitants du village, on en déduit qu’il ne s’agit pas d’une morsure de fourmie. Elle se plaint d’avoir le tête qui tourne et de la fièvre.

Le guide décide de partir avec les deux Australiennes à l’hôpital qui se trouve à plus de 3h de là. Ils nous laissent seuls au beau milieu de nulle part avec une tribu qui ne parle ni anglais, ni même thaïlandais. Même Julot a un peu les pétoches. "Si l’on disparaissait ici, qui nous retrouverait?" "C'est un coup monté" "et on fait pipi où déjà ?" (les aventuriers en carton). C’est ce que l'on appelle de l'immersion totale!

Ce fut une extraordinaire soirée de partage, parce que finalement pas besoin de mot pour communiquer (cela aurait pu tout de même être utile pour nous expliquer que ce que l'on a bu au petit-déjeuner était une macération de feuilles mâchées puis recrachées par les femmes de la tribu... Effectivement, ça passe mieux quand on te l’explique deux jours après). Ces gens ont le coeur sur la main et nous avons été chaudement acceuillis. C’est le genre d’expérience qui te remet un peu à ta place, ces gens vivent dans une extrême pauvreté et se contentent de pas grand chose, alors soudain tu te sens bien con à acheter des shampooings premium pour te laver les cheveux sans sulfate.

Trek hyper sportif et dangereux^^, mais le jeu en vaut vraiment la chandelle pour les sublimes paysages et les jolies rencontres. Je suis tombée sous le charme de ses deux petites choupinettes que j’aurais bien ramenées avec moi.

 

Bonus, vous l'aviez dejà eu dans mon billet sur la Suède, la photo collector. En voici une autre, tout autant sexy :

Si l'aventure vous tente : http://www.pooh-ecotrekking.com/

PS : L'australienne s'en est remise ! Elle va très bien mais ne fera plus jamais de trek de sa vie!